Les enduits à la chaux requièrent un véritable savoir-faire. Leur utilisation date de l’antiquité. Ces enduits d'art sont parfaitement lissés, polis et parfois peints "a fresco" (pigments intégrés au pinceau dans l’enduit encore frais).
Voici une description de trois d’entre eux.
- Le stuc Marmorino fait partie de l’histoire. C’est François Ier qui l’introduit en France au château de Fontainebleau, puis Louis XIV à Versailles. C’est certainement l’une des plus belles finitions qui soit. Son poli final est inimitable. Le principe du marmorino est une succession d’enduit de chaux ayant une charge de granulométrie de plus en plus fine. La chaux grasse est traditionnellement utilisée, ainsi que la brique pilée et la poudre de marbre impalpable. Pour les enduits fins de Marmorino la chaux grasse est souvent tamisée, et la coloration forte est obtenue en peignant l’enduit "a fresco". Un fois ciré, le Marmorino peut être très proche du Tadelakt.
- Le graffito est une technique issue de la fresque. Un pigment différent est mélangé à la dernière couche de mortier. Lorsque celle-ci est presque sèche, on gratte un motif (méthode du poncif) pour laisser apparaître la couche inférieure.
- Le stucco : La composition de ces enduits n’a guère changé depuis l’antiquité. La chaux et le plâtre sont les liants de base, et les charges varient selon le type souhaité. Après une période de gloire (baroque) et de déclin (années 50), le stuc revient au goût du jour au début de ce siècle de par les nombreuses possibilités esthétiques et le rendu discrètement marbré qu’il implique.